Carrières de Montigny
Pour celles qui auraient un peu trop chaud, on va se réfugier dans d'anciennes carrières qui ensuite ont suivi de refuge pour les poilus de la guerre de 14-18.
La température est constante et idéale.
Ces carrières situées à Machemont dans l'Oise concentrent en un même lieu des galeries souterraines, des habitats troglodytes et des traces de la présence de soldats durant la grande guerre mondiale 14-18. Ce site unique et ressourçant vaut le voyage à lui seul.
A l'extérieur nous pouvons voir une photographie prise pendant la guerre en 1917.
La même vue de nos jours. Les carrières sont occupées par l'armée française, en moyenne 500 soldats occupent le site qui reste français malgré les nombreux assauts de l'ennemi qui ne se trouve qu'à quelques km. Ce site était la troisième ligne de front, celle où les soldats pouvaient se faire soigner ou même reprendre des forces.
tout autour des sculptures taillées dans cette pierre tendre
tête de zouave vue de profil qui représentait "turco" avec ses moustaches effilées, sa barbe et la chéchia.
Le songe lors de la moisson évoque une femme restée au foyer où elle a pris la place de l'homme dans les champs. Cette sculpture a été réalisée par un combattant du 11ème régiment d'Infanterie, il a voulu représenter sa femme la faucille à la main, qui songe à son mari. Cette sculpture évoque la souffrance de ce soldat loin de sa femme.
Sculpture de Marius Corpait lors de son séjour à Montigny, le lion terrassant le dragon. Le lion roi des animaux soumet le monstre visqueux représenté coiffé du casque à pointe.
Entrons maintenant dans les carrières
On peut facilement imaginer l'extraction de ces pierres qui ont servi à construire les bâtiments hausmaniens de Paris.
Des découpes très droites. Au sol c'est ce qui se réalise en ce moment pour installer l'électricité pour faciliter les visites.
On distingue très bien les carrés qui étaient extraits de façon très anarchique, sans se préoccuper de la base. Ainsi souvent il y eut des éboulements.Le travail est très difficile. Ce sont 3 000 tonnes de pierre qui en sortent chaque année. Avec des galeries pouvant atteindre plus de 600 mètres. Les carrières sont même exploitées à l’excès, tant et si bien que des effondrements ont lieu. Ainsi, le 26 janvier 1843, trois personnes d’une même famille sont tuées. À la fin du XIXe siècle, une partie des carrières est réaffectée en champignonnières.
De jeunes bénévoles travaillent l'été encore pour découvrir ce qui a été bouché ou enseveli.
Des plateaux étaient montés sur rail que des chevaux tiraient.
Avant les rails, les chevaux tiraient des charrettes comme celle-ci.
exemple encore de sculpture à l'intérieur
La vie s'organisait pendant la guerre. Les popottes, il y avait aussi le salon de coiffure
Des conduits naturels évacuaient les fumées
Le solex est beaucoup plus récent, il appartenait à un homme qui a décidé d'habiter ces carrières
Dans tous lieux, une chapelle pour prier et honorer les morts au combat
Ces poilus malgré ce qu'ils enduraient ne perdaint pas leur humour, partout des noms de rues très amusantes
L'installation de cet homme dont j'ai oublié le nom
Dans ces carrières on retrouve aussi des traces plus anciennes à savoir des fossiles marins, témoins d'une mer présente dans ces lieux il y a plusieurs millions d'années. Comme quoi quand je dis que rien ne se perd !!!!
Nous ressortons pour faire quelques pas dans les tranchées reconstituées
A l'extérieur une autre sculpture plus parlante. Une femme avec tous ses attributs et un trou dans la pierre car les poilus avaient aussi des besoins.
Ces lits témoignent que ces lieux servaient d'hôpital militaire
J'espère que ce retour dans le passé vous a plu. N'oublions jamais combien nos anciens ont combattu pour une France debout.