Journée MATISSE
Mercredi dernier, journée consacrée à Henri Matisse. Tout d'abord le musée situé à Cateau en Cambrésis et ensuite la maison familiale à Bohain.
Je n'avais pas tout de suite fait le parallèle mais j'ai habité entre 1965 et 1971 (date de mon mariage) au 6 rue Henri Matisse.
Comme ne le témoigne pas son acte de naissance, Henri Matisse est né le 31 décembre 1869 et non en 1970 comme écrit sur l'acte. Le secrétaire s'est juste trompé d'une décennie.
Il est opéré d'une appendicite et comme indiqué par lui-même il ne se révèle qu'à l'âge de 20 ans.
Une de ses premières oeuvres : nature morte avec des livres en 1890.
Les premières salles montrent ses débuts et beaucoup de dessins. Apparemment il fut refusé à l'Académie car il ne suivait pas les règles, à savoir respecter pour un corps 7 fois la taille de la tête.
C'est le cas de le dire, il n'en faisait qu'à sa tête !!!
Beaucoup de fusain et crayon. Ici le Christ.
Dans cette expo on voit nettement l'évolution de sa peinture. Il y a avant 1900 et après 1900 où la couleur éclate.
Cerisiers en fleurs.
Je ne pensais voir autant de paysages, breton, corse, de Belle Ile, etc...
Le pont Saint Michel à Paris est de 1900. On voit déjà apparaitre des couleurs plus franches.
Comme de nombreux peintres, il y avait des copies. Ici la Pourvoyeuse de Chardin à gauche et la copie de Matisse à droite.
J'ai appris qu'une copie devait impérativement être de taille différente de l'original.
Dans l'exemple de la desserte de Heem, la copie est beaucoup plus personnelle, mais tout y est.
Le selfie existait déjà !!!
Plusieurs auto-portraits de Matisse
Luxe, calme et volupté de 1904. Le style s'affirme, on est loin des paysages du début.
Dans ce Matisse, Collioure, rue du Soleil, quelques traits suffisent sur un fond de toile écrue pour indiquer les formes, le relief, les murs. Ces quelques touches de couleur s’épaississent pour rendre l’arête du mur qui jaillit de l’ombre.
L'accrochage des tableaux de Matisse et Derain en 1905 provoque un scandale par les couleurs pures et violentes posées en aplat sur leurs toiles.
Le mousquetaire 1903
Madame Matisse au chapeau 1905. Il fût critiqué comme étant le Donatello chez les fauves. Aussitôt le terme est adopté par les peintres. c'est le début du fauvisme.
Cette période marque également la reconnaissance du travail de Matisse, lui permettant enfin une relative aisance matérielle ; il devient le chef de file du fauvisme.
Fleurs dans la chocolatière 1902
La robe jaune et la robe écossaise. 1941
Il s’agit du deuxième des trois tableaux peints par Matisse avec Nézy, en robe jaune et Lydia Delectorskaya.
Matisse faisait défiler ses deux modèles dans des robes de haute couture achetées à Paris en 1936 pour arriver
au moment où elles se mettraient mutuellement en valeur. On sait que Lydia servira par la suite d’aide d’atelier
et de secrétaire à Matisse jusqu’à la mort de ce dernier en 1954.
A droite l'oeuvre terminée, à gauche l'ébauche du tableau. Nu à l'écharpe blanche.
Je dois dire que dans tout ce que j'ai pu voir, ce n'est pas ses portraits de femmes qui m'ont attirée. Je trouve qu'il ne les embellissait pas du tout.
Marguerite sa fille. 1907
Dans une autre salle plusieurs dessins
Matisse s'est essayé aussi à la sculpture. Série de nus de dos.
Rien n'arrête Matisse, quand malade, il ne peut plus peindre, il invente une technique bien à lui : les papiers découpés. Dans de grandes feuilles enduites de gouache, il taille des morceaux de couleurs, puis les assemble sur un fond blanc
Il peint aussi son plafond avec le pinceau au bout d'une canne, de son lit.
Il décède le 3 novembre 1954 à Nice. La veille il peignait encore le portrait de Lydia qu'il disait connaitre par coeur.
Voici un petit condensé de ce que j'ai pu admirer dans ce musée.
J'avais déjà vu quelques unes de ses oeuvres lors de la collection Tchoukine au musée Vuiton en 2017.
Ci-dessous les poissons rouges 1911
nature morte en camaïeu de bleu 1909
La desserte rouge 1909 (au musée de St Pétersbourg). On ne voit pas de différence entre la nappe et le mur.
L'atelier rose 1911.
Vue du musée
Devant une belle fontaine et plus loin un beffroi
Beaucoup de magasins sont fermés abandonnés et parfois on découvre un street art pour combler le vide.
Le prochain billet sera consacré à la maison familiale à Bohain.