Exposition Mucha au musée du Luxembourg
La semaine dernière l'exposition Mucha au musée du Luxembourg m'a enchantée.
Avec les copines nous avons un peu marché avant d'y arriver. Nous avons remonté la rue des Ecoles.
Dans Paris il y a toujours quelque chose à voir dans la rue. Mihai Eminescu en statue, poète romantique roumain très connu (pas par moi). Je suis allée voir un peu sur internet, et bien en voilà un que je naurai pas fait coucher dans la baignoire !!!
Parmi ses citations célèbres : "la vie est un bien perdu pour celui qui ne l'a pas vécu comme il l'aurait voulu"
Nous passons devant le musée Cluny, musée du moyen âge présentant des collections présentant 1000 ans d'art.
Nous avons bien entendu salué Montaigne en lui prenant la chaussure, sans connaitre la raison de cette coutume (LOL) mais si ça fait pas de bien, ça ne fait pas de mal non plus (LOL)
Parties de Jissieu, nous trouvons forcément des grandes écoles comme la Sorbonne.
Mais entrons dans le vif du sujet. Qui ne connait pas Mucha ?
Le voici dans son atelier. Né en 1860 d'origine Tchèque, il accède à la célébrité en 1895 à Paris avec sa première affiche pour la grande Sarah Bernhardt.
En tant qu'affichiste il développe un style très personnel caractérisé par des formes sinueuses mêlant jeunes femmes, motifs floraux et lignes ornementaires dans les tons pastels. Ce style incarnera bientôt l'Art Nouveau.
A gauche l'affiche de Gismonda. Sarah Bernhardt exige une nouvelle affiche pour ses 30 représentations au théâtre de la Renaissance. Lemercier n'a guère d'autre choix que de faire appel à Mucha, le seul dessinateur qu'il ait sous la main, mais il le sait sérieux et rapide.
A gauche dessin d'étude pour Sarah en Jeanne d'Arc.
Lorsque presque par hasard Sarah découvre la première affiche pour Gismonda, elle se serait écriée : "Ah que c'est beau, dorénavant vous travaillerez pour moi, près de moi. Je vous aime déjà".
De fait devant le succès de cette première affiche, il signe avec elle un contrat de 6 ans, elle le charge des costumes de scène, des affiches et des décors de scène.
A partir de 1898 et pour trois ans, Mucha s'investit petit à petit dans l'évènement incontournable qui se prépare et éclipse tout le reste : l'Exposition Universelle de 1900.
Les émissaires de l'empereur François Joseph viennent lui proposer de décorer le pavillon de la Bosnie-Herzégovine.
Menu du restaurant du pavillon bosniaque à l'exposition universelle de 1900.
Modèle posant pour le peintre. Mucha les prend en photo, ce qui lui permet d'aller plus vite.
Sarah Bernarhardt change d'imprimeur, Lemercier est remercier (ha ha) et elle engage Champenois. Celui-ci flaire le potentiel que représente Mucha. Il lui signe un contrat d'esclusivité. Il connait les clients qui souhaitent avoir une publicité de qualité.
Le champagne Ruinart, Moet et Chandon font parti de ces clients.
Qui n'a pas connu ces savons ? et les fameux petits Lu.
Une vraie mine d'or, Champenois fait éditer les panneaux décoratifs à eu moins 1000 exemplaires, pour décorer les foyers modestes.
Mucha était enthousiaste par ce projet, il dira plus tard : " J'étais heureux d'être engagé dans un art pour le peuple, et non pas pour les salons fermés".
Champenois exploite un autre filon , celui des calendriers.
Mucha lui dessine l'une de ses plus charmantes compositions : une femme, de face, assise dans un cercle, élégamment vêtue,lit un livre. Ses cheveux sont retenus par une couronne de fleurs. L'image fut vendue sous le nom de rêverie.
Zodiaque, imaginé pour un calendrier sera vendu à de nombreux clients dont une marque de savon de toilette et un cachou de luxe.
En 1896 les quatre saisons, monument de sensualité décorative.
Le printemps et l'été
Suivront au gré de l'imagination débordante de l'éditeur, les Quatre Arts, les fleurs, les bijoux, les heures du jour, les étoiles, toujours vendues par 4.
La Poésie
Dans cette série qui rend hommage aux 4 arts, Mucha associe chacun d'eux à une forme circulaire, à un motif végétal et à une heure de la journée.
Pour la danse à gauche, des feuilles tombent par une brise matinale. Pour la peinture à droite, une fleur rouge apparait en pleine lumière, derrière des arcs en ciel
La musique de façon différente. Des oiseaux chantent au moment où la lune se lève.
La poésie de façon différente aussi .
La série des étoiles. A droite clair de Lune et à gauche l'étoile du berger.
A gauche l'étoile du matin et à droite l'étoile polaire
Il y en a pour tous les goûts, les Têtes byzantines de forme circulaire se transforment en assiette
en 1902 Mucha doit décorer une église de Jérusalem dédiée à la Vierge Marie, projet abandonné mais dont il reste ce tableau de la Madone des Lys qui démontre la virtuosité du peintre. La vierge est en costume slave.
Esquisse des deux soeurs, intitulé Sourires
Dessins reproduit en vitrail dans la cathédrale St GUy de Prague.
Mais tout a une fin. La mode change.
En 1898 il est initié dans la loge du grand orient de France, la plus ancienne organisation maçonnique en France.
En 1901 il reçoit la légion d'honneur et devient membre de l'Académie Tchèque des sciences et des arts.
Il se marie en 1906 et en 1909 il a une petite fille et 1915 un fils.
Il se rend fréquemment aux Etats Unis pour recueillir des fonds pour un projet qui lui tient à coeur, l'Epopée slave.
On le voit sur la photo devant ses tableaux avec au centre la révolution russe devant la cathédrale St Basile de Moscou.
Les tableaux de cette épopée slave sont montrés sur un écran géant sous forme de diaporama.
Noël en Amérique.
En 1910 il retrouve enfin sa terre natale pour réaliser son ambition de toujours : mettre son art au service de son pays.
Nous terminons par le tableau intitulé la lumière de l'Espérance.
Arrêté par la Gestapo, il meurt en 1939 un 14 juillet.
Nous avons poursuivi notre après-midi par un thé gourmand en face de cette boutique. J'adore ces petites boutiques parisiennes qui me rappellent un peu celle que tenait ma mère.
Alors maintenant vous en savez plus sur Mucha ?